Je me suis remise à mes
recherches après une interruption due à des problèmes dentaires assez
douloureux. Je pense à nos pauvres ancêtres, à une époque où on ne savait pas
encore soigner les dents…
J’ai choisi une branche maternelle,
celle de ma grand-mère, Denise Jeanne Galmiche, à cause d’une alerte de
Geneanet qui m’a trouvé de nouveaux renseignements. Comme d'habitude, j’imprime
la fiche en attendant de vérifier les dates au moyen des actes d’état civil.
Et cela me fait penser au billet de Marie-Anne
Chabin « dépasser le seuil des trois actes en généalogie ». On peut
trouver, en effet, bien d’autres documents d’archives (de « liants »)
comme :
- les recensements
- les testaments
- les inventaires après décès
- le cadastre
- les archives militaires
- les archives fiscales
- les papiers de famille
Etc.
J’aime bien aussi l’idée de Françoise Nicolas « Feuilles d’ardoise » qui considère comme intéressants pour un ancêtre donné les
moindres renseignements glanés dans les actes NMD de ses enfants, frères et sœurs,
neveux et nièces, oncles et tantes, etc. qui nous permettent de suivre les
déplacements de nos ancêtres, leur vie sociale, s’ils savent signer ou non, etc.
Puis je me replonge dans mes fiches de
la famille Galmiche. Jean-Baptiste
Julien Galmiche (mon sosa 28, c’est-à-dire mon arrière arrière grand-père) a
épousé Marie Amélie Galmiche (d’une autre branche, que je n’ai pas encore
remontée). Ils ont eu neuf enfants dont un mort à l’âge d’un jour.
J’ai entendu parler de ces oncles et tantes
de ma grand-mère par ma mère et j’ai pu retrouver plusieurs d’entre eux sur la
photo de mariage de mon arrière-grand-mère.
Mariage de Jeanne Clélie Marie Pouillard avec Jules Félicien Herman Galmiche, le 19/12/1896 à Paris |
Cette belle photo sépia me fascinait et j’avais
demandé à mes parents les noms des personnes présentes. Je les avais notés
soigneusement derrière la photo. C’est là que j’ai eu des surprises. Les
prénoms de deux tantes ne correspondaient pas aux actes de l’état civil. Mes
parents étaient encore de ce monde et je les ai interrogés sur cs différences. Ils
n’en savaient rien. Finalement, j’ai dû me rendre à l’évidence : pour
distinguer les deux sœurs dont les deux premiers prénoms étaient identiques
(Marie Louise) et qui, peut-être n’aimaient pas leur troisième prénom (Clarice
et Justine) on appelait Louise la
première et Augustine la seconde.
Pourquoi Augustine au lieu de Justine ?
On ne le saura jamais. Si je n’avais pas entendu parler de cette histoire, et
si cela n’avait pas été écrit au dos de la photo, aucun descendant n’aurait
jamais su que Marie Louise Justine s’était appelée toute sa vie Augustine.
C’est la même chose pour mon
arrière-grand-père Marie Nicolas, dit Léon. Je crois qu’il est important de
noter ces renseignements dans notre généalogie. Ils donnent de la vie à nos ancêtres pour ceux qui nous succéderont.
Mais pour les autres, ceux dont personne n’a jamais pu nous parler, c’est trop
tard. Les archives ne nous révéleront jamais leur secret.
Merci Nicole pour la mention de l'article.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec vous, étendre sa généalogie aux anecdotes, aux connaissances que nous avons ou qui nous sont parvenues, permet d'apporter un peu de sève dans nos arbres.
Bonjour,
RépondreSupprimerNe vous étonnez pas trop de l'alternance entre les prénoms Augustine et Justine. Même s'il semble que ce soit l'inverse pour cette tante, le prénom Augustine de l'acte devient souvent Justine dans la pratique. Par aphérèse, la première syllabe du nom n'est plus prononcée, et en patois le g se prononce souvent "dj". D'ailleurs il se prononce aussi comme un "j" dans certains cas en français…
Par ailleurs, pendant la 2e moitié du 19e siècle, le prénom d'usage était souvent noté en 3e position dans l'acte de naissance, ce qui correspondrait bien à l'usage normal de "Justine / Augustine" dans le cas de cette tante.
Retrouvez les actes de décès de ces tantes pour savoir si leurs prénoms retrouvent un ordre différent de celui de l'acte de naissance et pouvant correspondre à l'ordre établi par l'usage.
Cela n'empêchait pas l'usage de surnoms ou de prénoms différents de ceux attribués par les parents, comme le prouve le cas de votre arrière grand-père.
Merci pour vos remarques très intéressantes. Je suis encore novice en matière de généalogie, et j'apprends beaucoup de choses grâce aux commentaires sur mon blog. C'est motivant pour me pousser à continuer.
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