jeudi 28 juillet 2016

Jeux d'enfants hier et aujourd'hui

Dans mon idée, c’était à nous, les grands-parents, de « transmettre » les choses du passé à nos descendants.
Mais en matière de jeux, la mode change vite et il me paraissait vain de raconter mes jeux des années 50 et 60 à mes petits-enfants.
Au fait, quels étaient ces jeux de mon enfance ?
Cerceau, corde à sauter, marelle, balles, osselets, yo-yo, diabolo, patins à roulettes. Il y avait aussi le manège et les balançoires (payants) et le tas de sable pour les plus petits. Excepté le cerceau et la marelle, plutôt utilisés par les filles, ces jeux étaient pratiqués par tous les enfants.
Pendant mes vacances à la montagne, j’avais découvert d’autres activités comme les échasses ou « cache-boîte », une variante des nombreux jeux de cache-cache. En échange, j'avais montré à mes amies savoyardes comment jouer au diabolo et j'avais appris à jouer de la flûte à bec à l'une d'entre elles.


A Paris, au jardin des Tuileries et au Luxembourg, les enfants faisaient naviguer un bateau à voile d’un bord à l’autre du grand bassin rond. Le loueur de bateaux possédait une grande perche permettant de ramener au bord les voiliers égarés (ils n’étaient pas télécommandés !). 
J’ai eu la surprise, pendant ces dernières vacances avec mon petit-fils Pierre, de voir qu’il pratiquait plusieurs de ces jeux. Il a participé avec son école à un atelier du cirque où il a appris à jongler à trois balles.
Quand j’étais petite, je jouais plutôt bien avec deux balles, soit contre un mur, soit en l’air. Mais je n’avais jamais appris à jongler avec trois balles et mes quelques essais s’étaient révélés plutôt piteux. Pierre m’a montré comment il fallait s’y prendre (il y a une méthode !). Il jongle déjà très bien. J’étais heureuse de retrouver l’atmosphère de mon enfance avec lui.
Ensuite, Pierre m’a raconté qu’il avait appris à jouer au diabolo. Ah ? Ce jeu était mon favori. En vacances dans le Massif Central, à La Bourboule, puis à Aussois, dans les Alpes, j’y jouais avec mon père. Face à face, nous lancions le diabolo très haut dans le ciel et le rattrapions à tour de rôle, sans jamais le laisser tomber (enfin, presque !). Je faisais tourner le diabolo de la main droite, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, et mon père le faisait tourner de la main gauche et dans l’autre sens, puisque nous nous faisions face. Que de bons souvenirs !
Mais il paraît que la technique est passée par là. Les nouveaux diabolos possèdent des roulements à bille et sont bien plus performants. Ils permettent de faire toutes sortes de figures difficiles et qui impressionnent le public. Bon ! Il faudra que je m’achète un nouveau diabolo et que je m’y remette. Pour les balles aussi, on trouve maintenant des modèles plus faciles à prendre en main. Je suis sûre que quelques exercices de jonglage sur la plage ou dans un pré seront une excellente gymnastique pour mes bras !
Les patins à roulettes à quatre roues ont été détrônés par les rollers, le cerceau s’est transformé en « hula-hop », la marelle n’a plus tellement la cote. Le Rubiks Cube a remplacé les jeux avec des touches qu’il fallait faire glisser une par une pour remettre en ordre les chiffres ou les lettres. Mais dans l’ensemble, les jeux de base demeurent. 



Côté transmission, je suis fière d’avoir enseigné la flûte à bec et le solfège à Pierre. Il a atteint un bon niveau et a commencé cette année à apprendre un nouvel instrument plus complet : la guitare. Mais d'un autre côté, c’est lui qui m’a montré que les balles de jonglage et le diabolo, les jeux de mon enfance, sont toujours à la mode. J’en suis ravie. La transmission se fait dans les deux sens !

vendredi 1 juillet 2016

Les archives et les généalogistes


Comme tout le monde, j’ai été amenée à effectuer mes recherches généalogiques en ligne sur différents sites des archives départementales. Certains existent depuis longtemps, d’autres n’ont ouvert que plus récemment. Certains offrent un grand choix, allant de l’état-civil jusqu’au cadastre, en passant par les recensements de population, les registres matricules, les tables de successions et absences et les documents iconographiques. D’autres, au contraire, semblent partager à regret leurs archives, limitent les périodes mises en ligne au strict minimum et interprètent les directives de la CNIL dans le sens le plus restrictif. Pourquoi ?
Dans certains départements, le seul fait de se présenter comme un généalogiste amateur semble susciter immédiatement la défiance.
Quelques services d’archives départementales vont jusqu'à imaginer que lorsque la plupart des documents seront mis en ligne, ils n’auront plus personne dans leurs salles de lecture et qu’à long terme leur existence même est menacée.
Cette attitude faite de méfiance et d’incompréhension n’a pas de raison d’être. Les généalogistes sont de la même espèce que les archivistes. Ce sont des chercheurs, intéressés par les documents anciens, qui tentent de reconstituer la vie de leurs ancêtres. Si au départ l’intérêt de consulter les archives en ligne est un gros avantage pour tous ceux qui sont éloignés géographiquement de leurs racines, il n’en demeure pas moins que cela n’exclut nullement le besoin de se rendre sur place pour effectuer ultérieurement des recherches plus approfondies.

aux AD de la Seine et Marne
Une attitude coopérative est donc doublement productive et montre aussi que les archivistes sont fiers de leurs fonds et heureux de les partager.
J’aimerais citer deux services d’archives qui ont été particulièrement obligeants :
1) Les archives municipales de Gennevilliers, qui m’ont envoyé par mail en un temps record la photo de l’acte de décès de mon arrière-arrière-grand-père (alors que parallèlement, d’autres AD me facturaient leurs photocopies).
2) Les archives départementales de la Seine et Marne. Beaucoup de mes ancêtres sont originaires de ce département et je fréquente assidûment leur site, qui est très bien fait et assez fourni. Récemment, ils ont modernisé la visionneuse à laquelle j’étais bien habituée. Il m’a fallu quelques minutes pour m’y retrouver, mais ensuite je me suis aperçue que les améliorations apportées avaient entraîné la suppression d’une fonction qui était très utile : « garder les réglages ». En effet, après avoir choisi avec le zoom un certain grossissement (65%, par exemple), il suffisait de cliquer sur « garder les réglages » pour feuilleter tout le reste du registre avec la même taille facilitant la lecture.
Déçue, j’ai envoyé un petit courriel aux AD pour leur expliquer mon problème. Après tout, peut-être que je n’avais pas trouvé le bon bouton !
Le lendemain, j’ai reçu un appel téléphonique d’une personne des archives, très aimable, qui m’a proposé de répondre à ma question. Avec beaucoup de patience, elle m’a commenté en direct, sur un exemple concret dans une ville de mes ancêtres, la nouvelle configuration du site. Elle m’a fait cliquer sur les différents boutons et m’a montré tout ce que l’on pouvait faire et ce que l’on pouvait obtenir.
Notre conversation est devenue un atelier pratique, qui a duré une bonne dizaine de minutes. J’ai découvert certaines fonctions et appris à en utiliser d’autres. J’étais vraiment contente. Mon interlocutrice m’a répété à plusieurs reprises que les archives départementales étaient à l’écoute des généalogistes, et qu’elle était très heureuse que j’utilise souvent leur site.
Quant à la fonction « garder les réglages », elle n’y est pas pour le moment. Il semble qu’elle n’ait pas été jugée importante. Mais la refonte du site n’est pas terminée et puisque les archives sont à l’écoute de leurs utilisateurs, j’ai cru comprendre qu’il était question de la rétablir dans les semaines qui viennent. Je crois fermement aux vertus du dialogue.

Les archives départementales de la Seine et Marne


Et cela me donne l’idée de refaire un de ces jours une petite expédition aux archives de la Seine et Marne,  à Dammarie-les-lys, près de Melun, un mardi ou un mercredi, afin de remercier de vive voix la charmante archiviste (en évitant la semaine du 15 au 21 août, qui est la date de fermeture annuelle). Voilà ! Je reprends mes recherches !