Un jour, il y
a longtemps, ma mère m’avait dit : « La Berton avait une fille,
Mathilde, qui vivait avec le frère de Tante Marie ». J’avais noté le
renseignement sur un petit bout de papier qui a bien failli disparaître. Au
moment de jeter de vieux papiers, j’ai retrouvé celui-ci. Comme information,
c’était vraiment vague. Pas de noms de famille, pas de dates. A peine le début
d’une piste.
Tante Marie
(Marie Angéline Lethien) était née le 15 janvier 1880 à Gauchy, arrondissement
de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Elle avait épousé Georges François (le frère aîné de
mon grand-père Marcel François) le 13 janvier 1900 à Saint-Quentin. Elle était
la dernière d’une fratrie de six enfants. Elle avait deux frères : Arthur
François Lethien, né le 11 juin 1864 à Gauchy et Charles Ferdinand Lethien, né
le 19 janvier 1878 à Gauchy. Lequel des deux était en ménage avec Mathilde
Berton, si le renseignement de ma mère était exact ?
Sur Filae, j’ai trouvé une certaine Mathilde Berton, de Folembray (Aisne), qui avait été mariée deux fois (après veuvage) et avait épousé un homme veuf, comme elle. Mais rien n’indiquait qu’elle aurait vécu à Gauchy ou à Saint-Quentin. En outre, elle était née en 1838 à Folembray, arrondissement de Laon, alors que les frères Lethien étaient nés en 1864 et en 1878 à Gauchy. Ça ne collait pas !
En poursuivant
mes recherches dans d’autres communes des environs, j’ai trouvé l’acte de naissance
d’une Mathilde Amélie Georgette Berton à Grugies, canton de Saint-Simon,
arrondissement de Saint-Quentin, le 11 avril 1877. C’était déjà mieux ! En
outre, il y avait deux mentions marginales :
- mariée à
Saint-Quentin le 15 février 1936 avec Charles Ferdinand Lethien.
- décédée à
Saint-Quentin le 1er septembre 1955.
Ainsi, c’était
elle, la Mathilde ! Et elle était bien mariée avec le frère de Tante
Marie.
Son père était
Charles Louis Alfred Berton et sa mère, Prudence Aglaé Sellier. La fameuse
Berton.
Mais en
regardant mieux les dates, je note que Mathilde a épousé Charles en 1936, à
l’âge de 58 ans. Il est donc fort probable qu’elle vivait en concubinage avec
lui depuis assez longtemps. D'où le ton réprobateur de ma mère quand elle m'a donné l'information. Pourquoi ? À son âge, Mathilde n’avait plus besoin
du consentement de ses parents pour se marier.
Peut-être
qu’il n’était pas libre ?
La recherche
continue…