Plaques de vélo (collection particulière) |
En faisant
quelques rangements à l’approche des fêtes de fin d’année, je suis tombée sur
un sac contenant des objets divers provenant de chez mes parents après leur
décès. Je n’avais jamais eu le courage de les trier. J’ai tiré du sac les
objets les plus hétéroclites : des billes, des osselets, des attaches
parisiennes, des porte-plumes, des mines de crayon, des gommes, des porte-clés
faisant loupe, un jeu de cartes, et j’en passe…
Il y avait aussi des boîtes contenant des
pièces de monnaie n’ayant plus cours, de France et de l’étranger. Et parmi
elles, de jolies pièces en argent émises par la Monnaie de Paris à l’occasion
de divers événements. Une pièce d’argent de 100 F, que j’ai sous les yeux, émise
en 1994, commémore la Libération de Paris, avec le général de Gaulle marchant en
tête de ses troupes sur les Champs-Elysées. Une pièce, déjà un peu noircie,
émise en 1982, représente le Panthéon avec la devise : « Aux grands
hommes la patrie reconnaissante ». Une autre, émise en 1993, commémore le
bicentenaire du musée du Louvre. D’autres ont été émises en mémoire d’un homme
célèbre : Emile Zola et son roman Germinal (émise en 1985), le général La
Fayette (émise en 1987), Descartes (émise en 1991).
J’ignore la
valeur actuelle de ces pièces d’argent, et cela me donne envie de me remettre à
la numismatique (j’avais commencé à collectionner les pièces de monnaie quand j’habitais
en Suisse).
J’ai trouvé
également des boîtes métalliques décorées provenant de bonbons et de pastilles
diverses. Il y a des gens qui font la collection de ces boîtes, j’en ai vu dans
des brocantes. Certaines peuvent être très jolies (les bêtises de Cambrai).
Et dans l’une
de ces boîtes, était rangée une autre collection étonnante : des plaques
de vélo ! Ces plaques, ancêtres de nos plaques d’immatriculation, étaient
la preuve que le propriétaire s’était bien acquitté de la taxe sur les vélos. L’origine
de la plaque de vélo française est la loi du 28 avril 1893 selon laquelle les
possesseurs de vélocipèdes sont redevables d'une taxe annuelle de 10 francs
pour chaque appareil.
La première en
ma possession date de 1899. Mon arrière-grand-père, Marie Nicolas Mouton, né en
1870, avait donc 29 ans. L’âge auquel on avait besoin d’un vélo pour se
déplacer au travail, comme de nos jours les jeunes ont besoin d’une voiture.
La seconde
date de 1916 et le nom MOUTON est gravé dessus. J’imagine que c’est le premier
vélo de mon grand-père André Mouton. Né en 1896, il avait alors 20 ans.
Les
suivantes datent de 1929, 1930, 1931 et 1932. Mon père, né en 1919, était
encore trop jeune pour avoir une bicyclette. Ce sont donc les plaques du vélo
de mon grand-père que mon père a collectionnées avec ferveur.
Mon père
avait une âme de collectionneur. Il m’a transmis son goût pour collectionner
toutes sortes de choses : les timbres, bien sûr (philatélie), mais aussi
les "flammes" sur les enveloppes, les cartes postales, les boutons (ça, c’était plutôt ma mère), les fèves de galette
des rois (fabophilie), les capsules de bouchons de champagne (placomusophilie),
et les pièces de monnaie (numismatique). J’ai transmis ce goût de la
collection à mon fils. Au moins, les efforts de mon père et les miens auront
porté leurs fruits et les objets collectionnés ne seront pas dispersés et perdus
(du moins, je l’espère). Quant aux petits-enfants, âgés de 8 et 13 ans, je ne
sais pas encore. On verra !
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