J’avais déjà
ouvert une page Facebook et je m’étais inscrite sur Geneanet quand, en août
2014, j’ai ouvert mon blog de généalogie. Au début, je ne voyais pas vraiment
où tout cela pourrait me mener, mais le premier résultat, contrairement à ce
que les gens imaginent, a été un réseau d’amitiés. Pas des amis virtuels, mais
en chair et en os, partageant les mêmes intérêts que moi (la généalogie). Nous assistons
ensemble aux conférences des « matins malins » de la Revue Française
de Généalogie et autres salons généalogiques, et nous déjeunons ensuite dans
des restaurants pas virtuels du tout !
Sur
Geneanet, j’ai retrouvé des cousins éloignés. Certains m’ont donné des
informations que je n’avais pas, ou corrigé des erreurs de date ou de lieu dans
ma généalogie. J’ai découvert la signification de l’entraide.
Et puis, grâce
à mon blog, j’ai eu deux heureuses surprises.
Un jour,
j’ai reçu un message d’un généalogiste inconnu, intéressé par l’histoire de mes
ancêtres partis aux Etats-Unis, en Floride, faire de la soupe à la tortue. Ce
correspondant, Pierre-Louis Laude, n’était pourtant pas de ma famille, mais il
m’a donné de nombreux liens et renseignements. Grâce à ses compétences en
généalogie et en informatique, il m’a permis d’avancer à grands pas dans la
recherche de cette branche de ma famille. Je lui en suis extrêmement reconnaissante.
Malgré tout,
il me manque encore bien des informations. J’ai même envisagé (en dernier
recours) de me rendre peut-être chez les Mormons (il y a une église près de chez moi) pour
retrouver la trace d’Armand Granday, naturalisé
américain, car je suis toujours à la recherche de son acte de décès.
Je me suis
inscrite sur Ancestry (encore un site payant, malheureusement). J’y ai retrouvé la femme d’Armand Granday. Charlotte Beaton était finalement rentrée dans son pays après la mort de son fils Octave (38
ans) en 1899 au Kremlin-Bicêtre. Elle est décédée à Blean (Kent) en Angleterre
le 11 mai 1919, âgée de 80 ans. Une indication, peut-être : elle est veuve
à sa mort. Donc Armand Granday serait décédé avant 1919.
C’est alors
que – deuxième surprise – j’ai reçu un message venant directement de Key
West ! A la suite de mon billet « Le rêve américain 2 » sur mon
blog, un chercheur américain m’a contactée pour me dire qu’il avait des
renseignements sur l’histoire des familles Granday et Mouton en m’envoyant son
mail personnel. Le texte était écrit dans un français un peu maladroit. Je lui
ai répondu que je lisais et écrivais l’anglais sans problème et nous avons
commencé à correspondre dans cette langue. Il était soulagé, car il devait utiliser un système de traduction automatique (un peu fastidieux) pour écrire le français !
Mon
correspondant n’est autre que le directeur archéologique de la Société
Historique Maritime Mel Fisher qui gère le Musée de la Tortue à Key West !
Corey Malcom est un spécialiste de l’histoire de la pêche à la tortue (et son
déclin) à Key West. Il a rédigé et m’a envoyé un intéressant document sur ce
sujet. J’y reviendrai.
Mais C.
Malcom m’a également appris des choses intéressantes sur Armand Granday. Après
avoir vendu sa conserverie à Louis Mouton en 1904, il a voyagé entre Key West,
le Mexique et Cuba. En 1906, il a ouvert une poissonnerie à Ciudad del Carmen,
Campeche (Mexique) et il a obtenu la nationalité mexicaine. C. Malcom m’a même
envoyé en pièce jointe les documents sur sa naturalisation.
Journal officiel, secrétariat des affaires étrangères |
En 1910, un
entrefilet dans le journal local mentionne qu’il voyage de La Havane (Cuba) à
Key West. Il a 77 ans. Pourtant, officiellement, d’après le recensement
américain, il vit toujours chez sa nièce Georgina Verlot, la veuve de Louis
Mouton, à Key West, Ward 1, Monroe (Floride).
À partir de cette date, je perds encore sa trace, mais Corey Malcom va
continuer à faire des recherches et me tiendra au courant de ce qu’il trouvera.
Plus
intéressant encore, C. Malcom connaît la famille Pomerleau ! Il s’agit des
descendants de Leona Mouton, fille de Louis Mouton et de Georgina Verlot, qui a épousé Louis Pomerleau. J’ai
donc bien encore des cousins vivants aux Etats-Unis ! Il va les prévenir et essayer de nous
mettre en contact, s’ils sont d’accord. Ils ont été très coopératifs avec Corey
Malcom pour sa recherche sur la pêche à la tortue et la conserverie. Ils lui
ont prêté des photos et documents provenant de leurs archives. Je me demande si
leurs archives pourraient compléter les miennes…
De son côté,
Corey Malcom, qui semble se passionner pour l’histoire de ma famille, est allé
au cimetière de Key West et a photographié les tombes de mes ancêtres, une touchante
attention. Et, bien que je n’aie pas connu ces arrière-grands-oncles et
grandes-tantes, c’était émouvant de voir les inscriptions sur leurs tombes.
La tombe de Louis Mouton et de sa fille Lilian au cimetière de Key West (Floride) photo : Corey Malcom |
Pendant ce
temps, ma cousine Josette, en fouillant dans les cartons d’archives provenant
de chez sa mère, a retrouvé de nouvelles lettres de la famille de Key West à
ceux restés en France. La saga continue, et je commence à rêver d’aller un jour
faire une cousinade en Floride !!
C'est formidable ! Vive la généalogie et vive Internet ! Tu réveilles la légende de l'oncle d'Amérique, en quelque sorte…
RépondreSupprimerC'est passionnant :) C'est un des avantages d'avoir un blog, on y fait des rencontres étonnantes et prévieuses
RépondreSupprimerPassionnant, bravo Nicole ☺
RépondreSupprimerDe très bonnes raison aussi pour avoir un blog et publier ses recherches ! Bravo Nicole !
RépondreSupprimerPas qu'une légende l'oncle d'Amérique et en plus tu as des cousins....merci de nous faire partager tes rencontres. A bientôt Nicole
RépondreSupprimerContent de voir que votre recherche a progressé ... et qu'elle n'est pas finie :-) En vous lisant je suis persuadé qu'il y aura une cousinade à Key West.
RépondreSupprimerCinocía por ti misma la trayectoria de tan interesante como apasionante trabajo. Felicidades.
RépondreSupprimerUn placer encontrarne ahora con tu blog!
Magnifique épopée !
RépondreSupprimerJe rêve de retrouver la famille américaine qui a envoyé des coupons-dons à mon arrière-grand-mère pour qu'elle puisse élever sa fille orpheline de père (cause grande guerre, décédé en 1917).
cette fille était ma grand-mère.
Les coupons étaient numérotés, anonymes.
J'aimerai déposer une annonce sur Ancestry pour retrouver cette famille, (du moins ses descendants), mais je ne sais pas écrire l'anglais américain.
Connaissez-vous des personnes qui ont un grand-parent ayant reçu ce genre de dons-coupons ? Merci pour vos réponses.
Cordialement.
This is amazing! I'm very happy for you. I have been searching for a very long time for my grand parents in Paris. No luck.
RépondreSupprimerDo not throw in the towel! Don't give up hope. Maybe one day you'll find a lead. Good luck.
SupprimerWhaaa, je viens de découvrir qu'il existait des blogs de généalogie, je vais me pencher sur la question et surtout je vais continuer à lire le vôtre
RépondreSupprimerMerci !
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