Bonjour à tous ! Je vous souhaite une bonne année 2022 et de fructueuses recherches généalogiques. De mon côté, j’ai repris mi-janvier mes recherches généalogiques après une longue interruption, et voilà que je tombe sur une pépite.
Pour
illustrer un livre-photos que je suis en train de préparer sur
« l’histoire de ma famille maternelle », je suis allée sur Filae,
espérant y trouver les parents de mon arrière-arrière-grand-mère Désirée Clélie Santin, née le 28
juillet 1848 à Saint-Quentin, dont je possède une photo (probablement la plus
ancienne de toute ma collection). J’ai fait chou blanc. Rien trouvé sur Filae.
Je suis donc
allée voir sur Geneanet. Et là, surprise ! Je découvre que son père, Jean-Baptiste Santin, avait été
condamné au bagne et qu’il était mort là-bas, à Nouméa, en Nouvelle Calédonie,
à l’âge de 66 ans ! Pas possible ! Ce devait être une erreur ! Dans
cette famille, les hommes s’appelaient Jean-Baptiste de père en fils sur
plusieurs générations, mais celui-ci était peut-être issu d’une autre branche ?
En me
plongeant dans les tables décennales de Saint-Quentin et de Fayet (Aisne), en
effet, j’ai trouvé plusieurs autres Jean-Baptiste Santin. Mais aucun ne
correspondait à mon aïeul.
J’ai
poursuivi cette piste dans les archives départementales en ligne et j’ai trouvé
l’acte de mariage (en généalogie, l’acte le plus important, une mine d’informations
sur une famille), à Saint-Quentin, de Jean-Baptiste
Santin, cultivateur, avec Désirée
Clélie Lecomte. Je savais que cette dernière était la mère de Désirée
Clélie Santin (et les prénoms le confirmaient). C’était donc bien eux ! J’avais
l’acte de décès de Désirée Clélie Lecomte, décédée à Paris le 15 août 1872, âgée
de 46 ans. Le couple habitait donc la capitale, à cette époque. Et
Jean-Baptiste Santin était donc peut-être aussi décédé à Paris.
J’ai
recommencé ma recherche sur Filae en mettant Paris au lieu de Saint-Quentin, et
c’est alors que je l’ai trouvé – en première position, même – l’acte de décès
de Jean-Baptiste Santin, âgé de 66
ans, homme de peine, le 19 novembre 1892. Pas à Paris, comme je le croyais,
mais transcrit depuis le registre d’état civil de la circonscription de l’île
Nou (Nouvelle Calédonie et dépendances). Cette fois-ci, pas d’erreur. C’était
bien lui. Né le 1er janvier 1826 à Saint-Quentin, veuf de Clélie
Désirée Lecomte, père d’un enfant, et fils de Jean-Baptiste Santin et de Zélie
Cailleaux, qui figuraient dans mon arbre généalogique.
Alors, que s’est-il
passé ? Il est condamné en 1873, à Paris, un an après la mort de sa femme.
Quelle grave bêtise, quel crime a-t-il commis ? Sa fille, Désirée Clélie, s’était
mariée en 1867, à l’âge de 18 ans, et n’habitait plus à la maison. Heureusement
pour elle ! Comment savoir ? C’est un secret de famille (honteux)
dont on ne m’avait jamais parlé. Peut-être même que ma mère, ma grand-mère et
mon arrière-grand-mère l’ignoraient ?